Le Devoir - Éducation

Mot de la présidente du Conseil Supérieur de l'éducation

mercredi 25 février 2009

« Nous croyons qu'il est indispensable, afin de faire fléchir les douloureuses tendances présentées, que la société québécoise fasse de la réussite éducative des jeunes non seulement une véritable priorité nationale, mais une obsession nationale. Cette obsession ayant comme seul objectif de qualifier 100 % des jeunes. » Francis Côté et Monique Sauvé – direction des carrefours jeunesse-emploi du Québec


Publié dans le devoir ce matin « Le décrochage scolaire : l'urgence d'agir », cet article est un autre exemple de discours alarmant qui m’interpelle en tant que chercheur en éducation. Pourquoi cette question du décrochage scolaire est-elle aujourd’hui si présente et préoccupante?

Culturellement, c’est important « d’être performant » et « de réussir » au Québec. Cela fait partie de notre héritage nord-américain et ce n’est pas un problème en soi. Au contraire, c’est même quelque chose qui peut nous rendre fier d’être Québécois lorsqu’on à la chance de voyager et de vivre dans une autre société. Par exemple, lorsqu’on vit en France et que l’on doit ouvrir un compte de banque ou un compte chez un fournisseur Internet, on devient vite vendu au système et aux valeurs québécoises. En fait, ce qui me dérange, c’est lorsque le souci d’offrir des services de qualités et d’être performant se transforme en une « obsession nationale ». Jusqu’où allons-nous pousser le mythe de la réussite?

Le danger dans ce genre de discours c’est qu’à force de trop vouloir « réussir », on risque de perdre le sens de nos actions. Or, l’essentiel n’est-il pas d’assurer l’accès aux élèves à des services de qualités ?
Dans mon prochain commentaire, j'explorerai si le discours sur la réussite scolaire est aussi alarmiste dans l'Ouest-Canadien et dans les pays comme l'Australie, la Norvège, les États-unis, l'Allemagne.

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